Le débarquement en Normandie : une étape cruciale de la Seconde Guerre mondiale

Vous le savez, notre site vous explique comment visiter les plages du débarquement en Normandie. Cependant, nous ne vous avons pas encore expliqué le déroulement précis de cet événement qui changera à jamais la face du monde. Englué dans une guerre qui n’en finit pas, les Français sont à bout de souffle et bien que les Soviétiques soient aux portes de l’Allemagne, le front français se complexifie de jour en jour. Le D-day aura lieu le 6 juin 1944, un jour funèbre et funeste pour un bon nombre de soldats américains, américains et allemands. Aujourd’hui, revoyons ensemble cette bataille qui a tout changé.

Le contexte

Avant toute chose, il est important de parler du contexte précis qui mènera au débarquement en Normandie par les soldats américains. Tout d’abord, entre le 27 mai et le 4 juin 1940, près de 400 000 mille hommes, Britanniques et Français rallient la Grande-Bretagne après la déclaration de l’Armistice par le Maréchal Pétain. Cette situation prive, pendant près de 4 ans, les alliés de l’Ouest de pouvoir créer un front à l’Ouest.

La création d’un front à l’Ouest serait nécessaire au débarquement par les Américains et les Britanniques. Néanmoins, cela n’est pas possible et Winston Churchill, alors Premier ministre anglais, a choisi de retarder le débarquement des forces alliées à l’Ouest, car les forces en présence ne sont pas en nombre pour poursuivre cette guerre.

Ce n’est que quatre ans plus tard que le débarquement est prévu et annoncé. Cependant, tout ne va pas se passer comme prévu.

En réalité, à partir de janvier 1943, la guerre s’accélère. En Afrique du Nord, les alliés remportent des batailles importantes et prennent d’assaut la mer Méditerranée. L’invasion de la Sicile et de l’Italie affaiblit encore plus le pouvoir détenu par Hitler et ses généraux.

À la suite de cet affront et en même temps, Staline reprend Stalingrad et avance sur les fronts de l’Est.

Dans le plan initial, quatre lieux étaient retenus pour débarquer : la Normandie, bien sûr, le Cotentin, le Pas de Calais et la Bretagne. Seule la Normandie sera retenue.

L’opération Fortitude : une étape cruciale

Pour débarquer dans les meilleures conditions possibles, les alliés mettent en place une opération qui sera nommée Fortitude, une supercherie gigantesque.

Le but était simple : trouver une solution pour tromper les forces allemandes sur le vrai lieu du débarquement. Pendant plusieurs mois, les résistants français réalisent des messages radio admettant qu’un débarquement se prépare dans le Pas de Calais. De son côté, les forces allemandes pensent, depuis le début de la guerre, que si un débarquement avait lieu, il prendrait place dans cette région.

De surcroit, pour tromper l’ennemi, l’opération fortitude connait deux volets précis. Le premier volet nommé Skye consiste à faire croire en une armée factice qui se regroupe en Écosse et en Irlande du Nord afin de faire croire à un débarquement en Norvège. L’autre opération nommée Quicksilver consistera à créer une armée purement factice avec des tanks en plastique. Pour prouver le réalisme de cette armée factice, le fameux Général Patton sera mis à sa tête, celui-ci même ira jusqu’à créer des médailles spécifiques et des uniformes précis. Ce groupe armé sera appelé le FUSAG et fera semblant de débarquer sur le sol du Pas de Calais.

Cette opération fortitude est très importante pour la suite des événements, car elle permit à l’armée américaine de prévoir un débarquement surprise et éviter le renforcement des défenses sur la côte normande.

En réponse à ces mouvements de troupes, dès 1943, Hitler et ses généraux décident de créer le Mur de l’Atlantique, des centaines de Bunkers tournés vers l’océan pour prévenir le moindre débarquement.

Un choix précis

Les alliés vont alors décider du jour précis du débarquement et de la météo de celui-ci afin de favoriser au maximum l’artillerie et l’aviation. Le jour choisi est donc le 6 juin 1944. Pourquoi ce choix ? Simplement, le 5 juin 1944, la lune est complète ce qui permet de naviguer en utilisant le moins de lumière possible afin de ne pas se faire repérer. Tout cela aura une importance capitale. Grâce à la lumière fournie par la pleine lune, l’aviation pourra donc tirer sur les positions allemandes sans se faire repérer.

Le débarquement a lieu

Le 6 juin 1944, à près de 6h30 du matin, l’assaut est lancé et les premières troupes débarquent à Omaha Beach pour détruire les premières positions allemandes. Cependant, peu de temps avant le débarquement, les positions allemandes avaient été déplacées et les Américains ne rencontrent que des forts vidés.

À 7h30, les Britanniques débarquent sur la côte, plus précisément à la Sword Beach et à la Gold Beach. Les 175 hommes du commando Kieffer, c’est-à-dire Français, débarquent au même moment, accompagné des forces britanniques.

À midi, la plage d’Omaha Beach connait des combats sanglants entre les forces allemandes et américaines.

Très rapidement, le front change et les Britanniques et Français se rejoignent à près de 10 kilomètres de Caen. À cet instant précis, les commandos sont stoppés par l’armée allemande, massée en force aux portes de Caen.

À minuit, le débarquement se poursuit et près de 160 000 soldats alliés ont déjà posé le pied à terre.

Malheureusement, les forces britanniques n’arrivent pas à atteindre Caen, leur seul but initial et restent donc retranchés dans les campagnes.

Après des jours et des jours de combat, les forces alliées reprennent plusieurs villes et l’armée allemande est forcée de reculer, le débarquement a réussi.

Le D-day en chiffres

Maintenant, faisons un petit tour sur les chiffres importants de cette bataille, si importante pour le déroulé de la guerre mondiale. Ce qu’il est important de dire, c’est que cette bataille changera à jamais la face du monde et poussera Hitler vers la fin. Par la suite, les forces alliées continueront de marcher vers l’Allemagne et plus principalement vers Berlin, libérant les troupes et les camps.

Au total, cette bataille aura fait près de 140 000 morts, soldats et civils confondus. Bien entendu, c’est du côté allemand que l’on retrouve le plus de perte, c’est-à-dire près de 80 000 soldats seront tués dont 170 000 blessés.